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Vendanges 2017 : un millésime exceptionnel en tout point !

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Interview de Jérôme Despey

Le Président assure que depuis 1987 qu’il est viticulteur, il n’a jamais connu de vendanges démarrant le 10 août. Les vendanges ont commencé cette année avec quinze jours à trois semaines d’avance selon les territoires.
Exceptionnalité aussi due à la faiblesse de la récolte. Nous n’avons jamais enregistré d’aussi faibles tonnages depuis 1945 dans l’Hérault. 4,2 Mhl prévus qui seront probablement revus à la baisse post-vendanges alors que la moyenne du département est de 5 Mhl depuis les années 2010.

Trois phénomènes expliquent ces petites quantités :

  • Le gel d’avril a impacté 10.000 ha de 30 à 100% de l’ouest Montpelliérain au Minervois
  • La canicule sur le week-end de l’ascension 2017 n’a pas permis le bon développement des grappes au moment de la floraison
  • Le manque de pluviométrie durant l’été 2017 induit des poids de baies faibles et sans jus. Exceptionnalité encore par la qualité. Il n’y a pas eu de difficultés sanitaires particulières et les premiers signes de vinification témoignent d’un vin de haute qualité. Ce qui doit permettre une valorisation des prix de vente prochainement

« Nous allons vers des situations complexes » explique Jérôme Despey.
« Normalement les tensions sont atténuées par de meilleures années mais aujourd’hui, nous sommes dans une situation où les deux précédentes furent déjà difficiles ».

Pour pallier cela, plusieurs travaux sont engagés pour permettre de retrouver la confiance sur le millésime 2017:

  • Un partenariat entre producteur, metteur en marché et grande distribution. Il doit permettre de rattraper les retards sur les prix des deux dernières années.
  • Une contractualisation sur l’ensemble des segments de marché pour retrouver la confiance entre production et négoce.
  • Une signalisation souhaitée en GMS (grande et moyenne surface) sur le référencement des vins origine France et étranger.

Pour pallier les situations difficiles des exploitations, des réflexions sont en cours sur divers axes.

La gestion des risques en agriculture.
Pour cela, il convient :

  • De développer le système assurantiel d’abord en abaissant le seuil de déclanchement des primes d’assurance sur pertes de 30 à 20% et en supprimant la moyenne olympique et s’adosser au rendement butoir des AOC et IGP
  • De créer une épargne de précaution c'est-à-dire prévoir des réserves qualitatives les bonnes années par des mesures fiscalement attractives
  • De trouver les moyens de maîtriser les coûts de production des caves et des coopératives
  • De se préoccuper des situations individuelles difficiles par des mesures comme l’allègement de la TFNB, la prise en charge de cotisations sociales, l’octroi de prêts bancaires avantageux ou des reports d’annuités

Jérôme Despey annonce : « Sous l’autorité du Préfet, une cellule d’urgence sera créée pour que la Chambre d’agriculture et les partenaires analysent les incidences de la faiblesse de la récolte, essayent de recenser les causes et apportent une réflexion sur la gestion de l’eau. En effet, au-delà des ouvrages existants, les retenues collinaires sont un axe prioritaire de développement pour tous les territoires qui n’ont pas accès à l’eau. C’est vital pour le maintien de l’agriculture de l’Hérault ».