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Colloque «Adaptation de l’agriculture face aux risques climatiques et environnementaux»

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Jérôme Despey, Président de la Chambre d’agriculture de l'Hérault introduit sur les conséquences du changement climatique pour les exploitations agricoles : « il faut apporter des solutions aux agriculteurs, des préconisations » dit-il. Effectivement, le constat montre une augmentation de la fréquence certes mais également une hausse de l’intensité des phénomènes (+0,3 degrés tous les dix ans) et ces aléas ont des conséquences sur les productions. Depuis 2011, le coût global s’élève à 47 M€ d’indemnisation au titre des calamités agricoles pour la « ferme Hérault ».

Si des dispositifs d’indemnisation existent comme la reconnaissance en catastrophe naturelle et en calamités agricoles, mais aussi la solidarité des collectivités territoriales, les différents intervenants s’accordent sur le fait qu’il est nécessaire dorénavant d’assurer ses récoltes. Cet enjeu relève d’une grande ambition alors même que seulement 15% des surfaces de production sont assurées dans l’Hérault contre 24% au national. « Demain, 100% des productions devront être assurées car pour pouvoir supporter les coûts, il faut une plus grande mutualisation.» affirme Jérôme Despey. « Cette mutualisation permettra de rendre plus attractif le coût/hectare de l’assurance, tout en considérant l’évolution nécessaire quant au seuil de déclenchement de la reconnaissance en sinistre qui n’est plus adapté. »

En deuxième partie, les enjeux sociologiques sont abordés. Deux avocats, Charles Fontaine et Olivier Sautel s’accordent sur le mot « ANTICIPER ». Ils expliquent : l’anticipation est le meilleur outil de gestion du risque environnemental. En effet, la responsabilité pénale d’un agriculteur peut être prononcée au regard de l’article 1 de la charte environnementale nationale (journal officiel de mars 2005) : « chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ». Aussi, en anticipant sur l’évolution de pratiques plus vertueuses, en évoluant vers des certifications environnementales, c’est un début de réponse pour prouver sa bonne foi. Les conseils juridiques seraient donc d’établir des « process pensés et réfléchis » de la part des agriculteurs. Sophie Noguès, présidente de la FDSEA de l’Hérault conclut : « nous savons que nous travaillons proprement depuis un certain nombre d’années et nous continuons à évoluer. Maintenant il nous faut apprendre à communiquer positivement sur nos pratiques respectueuses de l’environnement ».