Visite officielle des vendanges au pied du Larzac
Deux lieux choisis pour présenter la dynamique et le développement de l’AOP Terrasses du Larzac et discuter politique foncière, préservation des terres agricoles, protection des cultures, irrigation, dégâts du sanglier et impact du COVID.
Un secteur viticole sous pression
Cette année 2020 n’aura pas été facile pour les exploitations, touchées par la taxe Trump (taxe de 25% sur les vins français) mais également par le COVID. Le Président de la Chambre d’agriculture, Jérôme Despey a néanmoins annoncé une récolte 2020 qui serait supérieure à 2019 dans l’Hérault et ajoute «il n’y a aucune raison que les prix se dégradent». Il a salué une bonne coopération avec les services de l’Etat et a remercié les parlementaires locaux (Jean-Francois Eliaou, député de la circonscription et Patricia Miralles, Agnès Constant, sénatrice) pour leur implication et soutien dans ces dossiers sensibles.
Des aides post COVID exceptionnelles
La règle de 80% de pertes économiques pour débloquer les aides a cependant été pointée du doigt par les président(e)s des syndicats agricoles. Jean-Louis Cazaubon, Vice-président du conseil régional Occitanie a détaillé les aides exceptionnelles destinées à soutenir les vignerons pour repartir à la reconquête des marchés, et incite les jeunes exploitants à développer une production de qualité pour garantir leur avenir.
L’enjeu de l’irrigation et les critères de répartition reste au cœur des discussions, tout comme l’impact et les dégâts de sangliers dans les exploitations malgré les 20 000 abattages accordés cette année sur le département.
Comme l’a rappelé Yvon Pellet, Conseiller départemental délégué à la viticulture et à l'Observatoire viticole, la viticulture est une filière majeure de l’économie départementale ; le Département a consacré une « sur-enveloppe agricole » exceptionnelle de 2 M€ pour surmonter la crise dont + de 700.000€ pour la distillation des hectolitres invendus afin de compléter le soutien de l’Etat (contribution individuelle à hauteur de 2€ par hectolitre distillé). Aussi la coopération entre la région et le département est essentielle pour trouver des solutions aux futurs défis du monde agricole.